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LE TRAFIC D’IVOIRE : UN RÉSEAU PERSISTANT AU GABON

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La capitale gabonaise reste un des carrefours stratégiques du trafic d’ivoire. La preuve, trois présumés trafiquants d’ivoire ont été arrêtés à Lastoursville et Koulamoutou.

Le trafic d’ivoire malgré son interdiction fait toujours bon chemin au Gabon. La direction provinciale des Eaux et Forêts, la direction de lutte contre le braconnage et l’antenne de la Police judiciaire de l’Ogooué-Lolo, appuyés par l’ONG Conservation Justice, viennent de procéder à l’arrestation de trois présumés trafiquants d’ivoire à Lastoursville et Koulamoutou. Informé par une personne digne de foi les présumés trafiquants tous de nationalité gabonaise ont été pris en flagrant délit de détention illégale et de tentative de vente illégale de deux pointes sectionnées en six morceaux.

Poursuivre la mise en place des mesures efficaces  

Le Gabon semble placer la barre très haut, en prévoyant des peines d'emprisonnement et des poursuites judiciaires sévères. D’ailleurs les personnes arrêtées risquent une peine de prison de 10 ans et une amende égale au quintuple de la valeur marchande des pointes d’ivoire trouvées en leur possession. Dans l’optique de dissuader les potentiels trafiquants, le Gabon est doté d’un code pénal qui prévoit des sanctions lourdes. Les articles 390 et 392 de celui-ci prévoient jusqu’à une peine de 10 ans de prison.

Pourtant malgré cet arsenal pénal,le taux de condamnation dépasserait les 90% bien au-dessus des 50 à 70% dans les autres pays d’Afrique Centrale. Une situation qui invite les autorités du pays à mobiliser beaucoup plus de ressources humaines et financières pour lutter contre le trafic d’ivoire, dont le braconnage des espèces fauniques.

Le Gabon déterminé à mettre fin à cette activité

C’est une opportunité pour le Gabon de montrer au monde et à tous ceux impliqués dans ce trafic illégal d’ivoire sa détermination dans l’élimination de cette activité. Ce type d’opération est capital et à renouveler pour démanteler les quelques gros réseaux de trafic d’ivoire qui ont pu se maintenir au Gabon où la volonté politique en faveur de l’environnement demeure forte. La population d’éléphant de forêt y est estimée à 95.000 éléphants et semble stable, ce qui en fait leur dernier grand refuge. Il faut avouer que le trafic d’ivoire, est une importante source de revenue pour les trafiquants. En effet, chaque jour, de nouvelles stratégies se développent afin de tromper la vigilance des administrations en charge de veiller sur cette activité. L’arrestation de ses trafiquants vient rappeler que la lutte contre les trafics d’animaux sauvages et l’ivoire enregistre de nombreux progrès, à la faveur de la collaboration entre les ONG et les États africains, mais qu’elle doit s’intensifier.

Au Gabon aussi, la lutte contre le trafic enregistre des progrès. Selon Conservation Justice, la police a procédé à 28 opérations significatives en 2022, grâce à l’appui de l’ONG, conduisant à l’arrestation de 50 personnes et 34 condamnations à de la prison ferme.

 

 

 

Par Jeromiale ANGUE

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